9 octobre 2024
Bâle et le départ vers le lac de Lucerne
Un aller-retour en une journée à Bâle, pour tester un peu la route en Suisse avant la traversée. Non, en réalité pour une affaire culturelle : nous passons l’après-midi au Kunstmusem à admirer quelques beaux tableaux et parcourir aussi son bâtiment Neubau , le dernier site ouvert en 2016, oeuvre des architectes suisses Christ&Gantenbein. Chacun y trouve son compte.
Au retour , nous allons pouvoir récupérer notre colis et nous voilà réellement en route vers l’Italie, on attaque finalement la route le jour même. Oui, pas très logique, dormir à Mulhouse, aller à Bâle, revenir à Mulhouse pour répartir à Bâle, c’est parfois ainsi que les choses se goupillent, mais nous avons le temps devant nous, alors on se laisse bercer par les événements.
Le musée est un mélange d’ancien et de nouveau ce qu’on aime tant. C’est un des plus grands musées d’art de Suisse, ouvert en 1661, une institution! Il est évidemment riche de collections, je peux citer en pagaille Braque, Dali, Delaunay, Gauguin, Juan Gris, une grande collection de Hans Holbein le Jeune, Deutch, Cranach l’Ancien, Gauguin, Paul Klee, Joan Miro, Rembrandt, Van Gogh, Cézanne, et Modigliani et évidemment une grande collection de Picasso.
Ce n’est pas réellement un musée unique, mais, en réalité, le musée se compose de trois sites où vous pouvez voyager du 15e siècle à nos jours. Nous parcourons le bâtiment principal et le nouveau bâtiment en faisant la sélection des étages. Pour Hana, c’est toujours le 20e et donc l’exposition temporaire qui motive le déplacement de Paula Rego, un sacré personnage dont l’énergie crève les toiles.
Nous optons ensuite pour une traversée assez rapide de la Suisse en nous arrêtant toutefois deux nuits au bord du lac de Lucerne. Ayant oublié notre crème solaire, nous avons choisi de ne pas nous baigner dans le lac, mais faire une petite balade.
Hana se fait dévorer par les moustiques la première soirée, sans doute une espèce aguerrie vu la fraîcheur de la nuit.
10 octobre 2024
Au lac de Lucerne
La journée studieuse, car Hana doit faire une visioconférence dans la matinée, nous en profitons pour rester encore une seconde nuit en nous régalant de la vue.
Cette nuit, avec un appareil à moustique prêté par la propriétaire qui est parfaitement au fait de l’invasion de l’espèce de moustique suisse, dommage qu’elle n’avait pas mentionné ce petit détail avant.
Et , elle corrige en revanche notre facture, car nous n'avons pas mentionné la présence de Raven qui nous coûte 2 euros par nuit pour dormir avec nous dans notre véhicule.
La précision suisse, deux personnes ne sont pas la même chose que deux personnes et un chien. Nous apprenons vite que c'est visiblement courant de payer partout la nuitée pour le camion, le nombre de personnes dormant dedans et aussi le nombre de chiens.
Pour l'emplacement du camion, c'est logique. Pour le nombre de personnes, si nous prenons en compte l'usage de l'eau, cela peut être normal, mais pour le chien, je comprends moins bien. C'est cher la gamelle d'eau et le chien, ça ne prend pas la douche. D'autant plus que, chez notre hébergeur suisse, il n' y a pas de WC, douche, eau , service de vidange d'eau sale, rien. Nous sommes garés juste devant sa grange sur un chemin d'accès en pente. Et l'électricité tirée avec un fil de la grange a son compteur individuel et nous payons à l'usage. Bref, c'est la Suisse, la belle vue sur la vallée est en effet payante pour Raven aussi, il a l'intérêt à apprécier.
11-12 octobre 2024
Au lac Major, Cannobio
La traversée des Alpes et l’arrivée au lac Major au nord de l’Italie, plus précisément, nous trouverons où se poser à Cannobio. Nous y dormons dans un petit Camper-park encore ouvert très rustique, mais inutile de chercher une place en dehors, c’est très densément habité.
Le gardien possède une cabane en bois au milieu du terrain et lorsque nous y entrons pour payer, nous n’en croyons pas nos yeux. Un mur complet d’équipement digital, des écrans vidéo géants partout couvrant deux pans de mur en face de son lit, une véritable salle de vente.
Andrea, très fier, nous explique que désormais nous sommes fichés dans sa base de données et, lors de notre prochain séjour, il suffit de donner notre numéro de plaque et hop, il a déjà notre fiche à l’écran. Quelle météo, il affiche immédiatement sur un autre écran un radar et sur un troisième la carte de la région en nous informant sur le prochain passage de nuages. Un geek ou trader, je ne sais pas. Malgré son accueil très chaleureux et original, nous ne restons qu’une nuit, la pluie nous pousse à nous diriger selon le radar plus au sud.
Nous en profitons tout de même pour visiter la ville l’après-midi et en soirée, elle est remplie de drôles d’animaux colorés en plastique dont on peut faire la chasse au trésor, mais également de trattoria et de glaciers. Nous profitons donc un peu de ces ‘attractions’ gustatives en prenant des photos des lapins bleus et des éléphants roses. J’espère que la commune n’a pas dépensé une fortune pour cela.
Ces lieux d’habitation dense, équipés surtout pour accueil de touristes en masse, n’est décidément pas notre tasse de thé ou de café.
Nous avons dit que nous irons vers les Pouilles, pour le moment, nous suivons encore le chemin assez docilement en nous dirigeant vers la côte Adriatique.